Alain Gires...te !

Alain Gires...te !

Partager

Nous ne sommes plus à une polémique près !

Depuis que l’an de grâce 2011 a ouvert grande la vanne de la cacophonie, que nous vivons, nourrissons ou subissons, nous avons fini par ne plus faire la part entre le bon grain et l’ivraie…

On joue un peu sans gardien de but, comme on dit dans notre beau dialecte tunisien…

Chacun y va de son trémolo…

Ça enfle et puis sa retombe. Il en va des idées comme de l’achat impulsif…

La dernière victime en date de cette surenchère, n’est autre que le coach des aigles kératinés (et fiers de l’être selon les nouvelles des vestiaires), Alain Giresse…

Nul ne peut contester à l’ex girondin sa carrière exemplaire. Moins éclatante, il est vrai, en tant que sélectionneur, même s’il haussa le Mali à la troisième place en coupe d’Afrique des Nations…

Le départ de l’homme serait plus qu’une éventualité malgré le satisfecit délivré par Wadii al-Jari…

Mais que reproche-t-on à Giresse ?

Et quels seraient les arguments pour son éviction ?

Dans un jargon moins olympique, on pourrait estimer, si on abandonnait la posture de l’auto-flagellation, que Giresse a fait, du moins en partie, exploser la banque !

Qui aurait pu parier que les aigles atteindraient la demi-finale ?

Le deal, d’après ce qu’on sait, était d’atteindre les quarts. Contrat rempli.

Et n’eut été un pénalty injustement refusé (et que les gars auraient pu d’ailleurs gaillardement louper !) pour des histoires du VAR et un rocambolesques auto-goal, l’équipe aurait pu se retrouver en finale face aux algériens dont nous sommes la bête noire !

Il faudra donc un peu plus que l’agitation des étendards de l’atavisme pour se « défaire » de Giresse.

Il faudra aussi un peu de sérénité et de bon sens pour voir les choses en face.

Il ne faut pas être un Abdelmajid Chétali ou un André Nagy pour prendre conscience des limites des nôtres.

Aucun de nos joueurs n’évolue dans les seize meilleures équipes européennes.

Et il ne faut surtout pas oublier l’humiliante correction qui nous a été infligée, il y a un an, par les Diables rouges. Episode peu glorieux d’un Mondial raté de bout en bout.

Et je suis de ceux qui pensent, qu’en guise de rachat, il fallait étriller cette épave footballistique battant pavillon panaméen. Et ne pas se contenter du minimum syndical et d’une victoire étriquée…

De la débâcle face aux belges aux demis de la coupe africaine, il y a de quoi être satisfaits…

Essayons de raison garder…