Faraj Suleiman, Le Jazzman Palestinien présent aux JMC

Faraj Suleiman, Le Jazzman Palestinien présent aux JMC

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En concert le 16 octobre à l’occasion de la 6ème édition des Journées Musicales de Carthage, évènement qui s’étalera du 11 au 18 du mois en cours, le Jazzman de Galilée partagera sa délicieuse musique ponctuée de douces notes de piano avec le public tunisien.

Né en Palestine sous les cieux galiléens, l’enfant prodige s’est, depuis son jeune âge, adonné corps et âme à la musique classique. De son initiation par un oncle violoniste à sa rencontre avec Arie Shapira, professeur de musique israélien à l’université de Haifa, la destinée mélomane du jeune Faraj était vite scellée. L’artiste reconnait lui-même la substantialité de cette rencontre-baptême « Non seulement nous parlions de technique et d’harmonie, mais aussi de philosophie. Nous discutions de la vie de tous les jours, des relations entre Palestiniens et Israéliens… Il m’a fait comprendre que si je voulais devenir musicien, je ne pouvais dissocier ma personne, mon histoire, de la musique que je jouais… et qu’il fallait être curieux. ». De la curiosité, il en a bien eu et son apprentissage avait des airs d’odyssée qui l’a mené à Jean-Sébastien Bach, à Ludwig Van Beethoven ou encore à Stravinsky. Au terme de longues années de pratique et d’affinage sur un vieux piano russe, le virtuose choisit sa voie ; il sera l’aigle du Jazz et du Tango.

Désireux d’orientaliser le piano, cet instrument si inhérent à la culture occidentale, il fit de cette envie un dessein quasi-messianique dont peut témoigner l’ensemble de son œuvre.

Fort d’un background musical éclectique, le compositeur-pianiste mêle et entremêle sonorités arabo-orientales et accords de Jazz et de Tango pour un aboutissement des plus exquis ; une musique teintée de volupté et de romantisme à la portée onirique irrésistible.

Artiste prolifique, il compte à son actif, en plus d’une multitude d’albums, des pièces pour piano solo, quatuors, quintettes, piano et quatre voix féminines ou encore piano et orchestre. Invité sur la scène du prestigieux festival de Montreux, il s’est vu décerner les statuts de «  l’enfant prodige » et de «  l’un des meilleurs Jazzman du monde arabe ».