Journal des Arts #40 : Henri Rousseau, Karoly Makk et Leïla Slimani

Journal des Arts #40 : Henri Rousseau, Karoly Makk et Leïla Slimani

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Un tableau attribué à Henri Rousseau offert au musée de Laval

 

Encore une fois, une œuvre d’un peinture connu refait surface et apparaît au public qui la découvre, ou redécouvre, après l’avoir perdue de vue pour des années.

 

Un visiteur du musée d’Art naïf de Laval, déçu de voir seulement trois toiles d’Henri Rousseau exposées au musée, décide d’offrir une toile attribuée au peintre natif de la ville au musée.

La peinture s’intitule « Paysage avec pêcheur » et fait 32,7 x 46,8 cm. Elle présente un pêcheur anonyme dans un paysage champêtre agrémenté d’une cheminée d’usine.

 

Ce généreux donateur a laissé au musée une lettre qui leur explique les motivations de son geste et un certificat d’authenticité signé d’une critique d’art, Dora Vallier, qui date de 1995.

 

« J’ai été désappointé par le fait que le musée ne possède que trois œuvres d’Henri Rousseau, natif de Laval, explique le donateur dans le courrier laissé. Je suis quelqu’un d’âgé et je n’ai pas d’héritiers, aussi ai-je décidé d’offrir à votre établissement le “Paysage avec pêcheur”. Je souhaite que ce don reste anonyme et que le Musée du Vieux Château puisse user de cette œuvre comme bon lui semble. »

 

Cela n’a pas empêché le musée de prendre son temps afin de vérifier l’authenticité de la toile. D’ailleurs, les expertises sont déjà en cours.

 

À titre de rappel, Henri Rousseau, dit Le Douanier Rousseau, est considéré comme le maître de l’art naïf. Il n’était pas reconnu de son vivant c’est ce qu’il l’a poussé à brader ses toiles à ses amis et à ses voisins.

 

 

Mort du cinéaste hongrois Karoly Makk

 

L’Académie hongroise Szechenyi des Arts et Lettres a annoncé mercredi dernier le décès de l’un des maîtres du cinéma hongrois d’après-guerre, Karoly Makk à l’âge de 91 ans.

Diplômé de l’Académie d’arts dramatiques et cinématographiques à Budapest en 1951, il a commencé le cinéma à 20 ans et a réalisé son premier film « Les Pionniers » qui a été censuré par le pouvoir.

Il est connu pour son film « Amour » qui a eu le prix spécial du jury à Cannes en 1971. Ce film raconte la vie en Hongrie durant le régime stalinien. La répression politique et la sexualité en Hongrie lors de la période communiste furent les sujets principaux qui intéressaient le réalisateur.

Six de ses films ont été retenus dans la compétition officielle du Festival de Cannes. Son film « Jeux de Chat », qui est sorti en 1974, a été nominé dans la catégorie » meilleur film en langue étrangère » aux Oscars.

 

Leïla Slimani dénonce l’oppression sexuelle des femmes marocaines dans « Sexe et Mensonges »

 

Après son livre « Le Jardin de l’Ogre » en 2014 qui raconte la descente aux enfers d’une nymphomane et après « Une Chanson douce » qui a remporté le prix du Goncourt en 2016 et dont la protagoniste est une nounou infanticide, la jeune écrivaine marocaine Leïla Slimani s’attaque aux démons intimes du Maroc avec un nouveau roman intitulé « Sexe et Mensonges ».

Leïla Slimani dénonce les lois du Maroc qui entretiennent le machisme, l’homophobie, le conservatisme religieux et les inégalités sociales.

Le 31 août, « L’OBS » a consacré tout un dossier à l’écrivaine marocaine Leïla Slimani. Il était composé d’extraits exclusifs de « Sexe et Mensonges » qui est à la base un roman graphique, un essai de « Paroles d’honneur », un grand entretien avec la jeune écrivaine ainsi qu’un texte de l’écrivain algérien Kamel Daoud sur le dernier roman de Leila.

 

« Sexe et Mensonges » qui sera publié le 6 septembre 2017, rassemble des témoignages de Marocaines qui se sont confiées à l’écrivaine.