Le commissaire Montalbano perd son papa…

Le commissaire Montalbano perd son papa…

Partager

L’écrivain italien Andréa Camilleri s’est éteint hier à l’âge de 93 ans.
Il est considéré comme la figure emblématique du polar à l’italienne « El Giallo » en référence aux couvertures jaunes des romans policiers des fameuses éditions Mondadori.
La force de l’œuvre de Camilleri qui a commencé son parcours comme scénariste, et qui compte plus de cent ouvrages, réside dans la mythologie qu’il a créée autour de sa Sicile natale et de la petite ville (imaginaire) de Vigata. 
On raconte dans ce sens que les habitants du village où a été tournée la série des Montalbano ont demandé à ce que leur  village soit rebaptisé pour porter le nom de ce coin de Sicile voisin de la ville (bien réelle) de Ragusa.
Les dialogues de ses romans sont d’ailleurs un mélange de sicilien et d’italien classique.
S’il a commencé sa carrière relativement tard, à la cinquantaine passée, le succès international qu’il a connu a été fulgurant et cela s’est fait, en grande partie, grâce au personnage du commissaire Salvo Montalbano, flic décalé, colérique, théâtral, frimeur et grand amateur de mets raffinés et de nage .
Le nom de Montalbano est d’ailleurs un hommage de Camilleri à l’écrivain espagnol  Manuel Vasquez Montalban, créateur, lui, du personnage de Pepe Cavalho. Carvalho est aussi un fin gourmet et grand amateur de bon cigare…et qui promène souvent un regard désabusé sur la nature humaine… 
La série télévisée, que nous avons pu, des étés durant, apprécier sur FR3 n’a fait que multiplier le succès de l’écrivain et…de son personnage !