Professeur, poète, romancier, Gilbert Scott-Heron dit Gil Scott-Heron trône comme la figure de l’artiste maudit de ce 20ème siècle. Maniant tous les genres depuis le spoken word des débuts au jazz, blues et le reggae, l’auteur du roman «Le Vautour» et du cultissime hymne The Revolution will not be televised s’éteint en 2011. Pour beaucoup, le monde musical perdait alors l’un de ses maîtres, le parrain du hip-hop et du rap américain, mais surtout l’un des emblèmes de l’engagement contre la discrimination raciale.

Running apparaît sur le dernier album en date du pionnier, «I'm New Here»; Gil, alors incarcéré, reçoit la visite du directeur de XL Recordings, Richard Russell, qui le convainc de renouer avec le micro et d’enregistrer un nouvel album. Au bonheur des fans, le poète maudit des temps modernes accepte et tire par là la plus belle des révérences.

Le legs de Scott-Heron continue d’inspirer la scène musicale contemporaine, le mentor continuant de veiller depuis l’outre-monde, avec sa typique voix rauque et ses sublimes textes dont on n’épuisera pas la puissance de sitôt.