Premiers Gestes: des films personnels et audacieux.

Premiers Gestes: des films personnels et audacieux.

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Si les nouvelles technologies ont permis l’expansion et la démocratisation de la production cinématographique, les accès aux grands événements du cinéma ainsi qu’au public restent encore limités pour les jeunes cinéastes.

 

Avec sa deuxième édition qui se tiendra du 17 au 21 mars, la manifestation « Premiers Gestes » s’est fixé pour objectif l’accompagnement des jeunes réalisateurs de la méditerranée, notamment ceux de la rive sud.
« La jeune génération peine à accéder aux festivals qui se sont refermés devant leur nombre important », explique Tahar Chikhaoui, président de l’association Archipel Images.

 

La vocation essentielle de l’association est d’aller vers les jeunes qu’elle détecte à travers leurs films.
«Selon nos idées et nos orientations, nous choisissons des films que nous relions. Nous ne sommes ni dans l’exhaustivité ni dans la représentativité. Nous essayons de dessiner une espèce de territoire imaginaire, prospectif, qui nous renseigne sur le futur », nous dit le président d’Archipel Images.

 

D’ailleurs, c’est dans ce cadre que s’insère par exemple le choix du film « The last of us » de Ala Eddine Slim, programmé pour l’ouverture de « Premiers Gestes », le 17 mars à Cinémadart . « C’est un film qui nous représente, il est dans l’exploration, il raconte un cheminement », explique Chikhaoui. Tous ces films racontent une histoire liée à l’identité et au vécu de ceux qui les ont réalisés. Des films que les organisateurs qualifient de « osés », « audacieux », « personnels » ou encore « singuliers ».

 

.Au programme de la manifestation, on retrouve des ateliers de critique cinématographique et des ateliers de réalisation qui seront animés par les cinéastes, toujours dans une approche participative, qui impliquera le public assistant aux workshops.

 

La jeune réalisatrice française Nina Khada, dont le court métrage « Fatima » a déjà été projeté lors de l’édition précédente, participera à l’animation de l’atelier réalisation en compagnie du réalisateur français David Yon.

 

L’atelier critique, lui, sera animé par les critiques tunisiens Hajer Bouden et Tahar Chikhaoui ainsi que par l’écrivain Ali Hussein Al-adawi.

 

Les appels à participations aux ateliers sont encore ouverts, « il reste quelques places », annonce Insaf Mashta, secrétaire générale de Nashaz.

 

Cette année, la manifestation « Premiers Gestes » s’exportera en dehors des frontières tunisiennes, elle ira à Beyrouth, en Alexandrie, à Ouarzazate, en Algérie…

 

 « “Premiers gestes”, Jeune cinéma de Méditerranée » est organisée à l’initiative de deux associations : Archipels Images (France) et Nachaz-Dissonances, en partenariat avec Hakka Distribution, Arts Distributions et l’IFT « Institut Français de Tunisie ». L’action est soutenue par le Fonds Arabe pour la Culture et les Arts AFAC.

 

Les projections des films choisis dans le cadre de la manifestation auront lieu au Rio, à CinéMadart et à l’Auditorium de l’IFT. Au programme, 14 films en tout, dont 7 longs métrages et 7 courts métrages :

 

Longs métrages :

  • Beznes as usual (Alex Pitstra, 93 min, Pays-Bas, 2016)
  • Sortir au jour (Hala Lotfy, 96 min, Égypte, 2012)
  • The last of us (Ala Eddine Slim, 94 min, Tunisie, 2016)
  • Samir dans la poussière (Mohamed Ouzine, 61 min, France/Algérie, 2015)
  • Atlal (Djamel Kerkar, 111 min, Algérie/France, 2016)
  • La nuit et l’enfant (David Yon, 60 min, France, 2015)
  • Little eagles (Mohamed Rashed, 77 min, Egypte/Liban, 2016)

 

Courts métrages :

  • Vers la tendresse (Alice Diop, 39 min, France, 2015)
  • Fatima (Nina Khada, 18 min, Allemagne/France, 2015)
  • Burûq (Camille Degeye, 10 min, France, 2016)
  • On est bien comme ça (Mehdi Barsaoui, 19 min, 2016, Tunisie)
  • Nirin (Josua Hotz, 15 min, Madagascar/Suisse, 2015)
  • F430 (Yassine Qnia, 22 min, France, 2015)
  • Foyer (Ismaïl Bahri, 32 min, France/Tunisie, 2016)

 

Des débats auxquels les réalisateurs participeront suivront chaque projection.