Robert Johnson, le premier membre du club des 27

Robert Johnson, le premier membre du club des 27

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Le nom de Robert Johnson ne vous dit probablement rien. Et pourtant. Classé cinquième meilleur guitariste de tous les temps par le magazine Rolling Stone en 2003, mais aussi considéré comme « The greatest blues singer of all time », il a influencé de nombreux artistes comme Bob Dylan, Keith Richards, Eric Clapton, ET « last but not least »... Jimi Hendrix, autre « Happy Few » du club des 27 ! Si Robert Johnson est le premier à être entré dans la légende le 16 août 1938, il s’écoulera 31 ans (et le décès de Brian Jones, fondateur des Rollings Stones) avant que ce que certains appellent la malédiction ne dise vraiment son nom.

 

 

C’est d’ailleurs avec Robert Johnson que toute la légende autour du pacte avec le diable est née. Fin 1920 le jeune homme se met à la guitare et à l’Harmonica. En 1931, il croisera la route d’un certain Son House pionnier du blues du Delta du Mississippi, à comprendre, une pointure dans le domaine. Le grand Son House sera très petit avec Johnson en lui disant que son jeu de guitare ne vaut rien. Mais il ne faut pas juger un livre à sa couverture. Deux ans seulement après cette première rencontre, Johnson devient un virtuose de la guitare, dépassant Son House dont la musique possède beaucoup d’énergie et de puissance, mais manque de technicité. Par Jalousie (?) Son House, à une époque où le vaudou est très prisé dans la communauté noire du Mississippi, rependra la rumeur disant que Johnson a vendu son âme au diable pour obtenir son talent.

 

 

 

Une nuit, alors qu’il avait trouvé le sommeil au coin d’une rue, une brise souffle sur son corps endormi et le réveille. Robert Johnson voit une ombre immense portant un long chapeau qui s’empare de sa guitare, la réaccorde joue quelques airs et lui redonne avant de disparaître avec le vent du Sud... Dans le vaudou il existe un Loa nommé Papa Legba, cet esprit est celui de la destinée. Ce sont les chrétiens qui l’ont assimilé au diable.

 

Mais le mythe ne s’arrête pas là. Le 16 août 1938, Robert meurt dans des circonstances mystérieuses. Syphilis, pneumonie, empoisonnement par un mari jaloux ? À 27 ans, Robert Johnson a enterré tous ces secrets avec lui. N’ayant commencé à composer que 3 ans avant sa mort, il a enregistré en tout et pour tout 29 chansons, lors de deux sessions qui se sont respectivement déroulées en novembre 1936 et juin 1937. Une légende (encore une) dit qu’il aurait écrit une 30e chanson, mais que le diable l’a gardée pour lui...