Spectacle de la Compagnie Chatha Danser avec « ces gens-là »…

Spectacle de la Compagnie Chatha Danser avec « ces gens-là »…

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Le nouveau spectacle  des chorégraphes Hafiz Dhaou et Aicha Mbarek connaît un succès selon les informations qui nous arrivent de France où le duo travaille depuis de nombreuses années.

 

Avec leur compagnie Chatha, ils viennent de présenter « Ces gens-là », spectacle pour cinq danseurs et un musicien.

 

Conçu en 2018, ce spectacle  fait référence à la célèbre chanson de Jacques Brel, du moins pour les grandes lignes thématiques, puisque le duo dans un entretien avec Bernard Magnier, dit ne pas s’être inspiré, dans un premier temps, de la chanson de Brel mais d’un « vécu lié à notre époque ».

 

C’est la place que l’auteur du « plat pays » donne aux invisibles qui a attiré Hafiz et Aicha. C’est ensuite la force de sa performance d’interprétation très physique qui a séduit. Il est vrai que la puissance qui se dégage de la prestation du poète belge lors du concert d’adieu à l’Olympia en 1966 est impressionnante.

 

A partir de là, le couple a engagé une réflexion sur l’altérité, la perception de l’autre et aussi «  la diversité de nos réactions face aux informations  et aux images qui circulent sur les réseaux sociaux ».

 

Le travail du duo se singularise, généralement, par la place qu’il donne au spectateur en lui proposant une multiplicité de points de vue. Multiplicité  obtenue par les variations de l’interprétation des danseurs.

 

Le spectateur est ainsi appelé à reconstruire une réalité à partir de différentes micro-fictions après une mise en question de la vision univoque.

 

Installés à Lyon depuis 2004, Hafiz et Aicha sont les auteurs de plusieurs spectacles qui se démarquent par leur démarche proche des préoccupations des citoyens dans un monde qui vit de grands bouleversements.

 

Pour preuve les spectacles produits réfléchissent sur les problématiques du monde contemporain et se réfèrent souvent à des poètes  engagés.

 

Mahmoud Darwich a inspiré leur première création, « Kawa, solo pour deux » ( 2009) et « La maison de Bernarda Alba » de Federico Garcia Lorca a inspiré « L’amour sorcier » présentée début avril à la Biennale du Val-de-marne.