[This song made my day] John Eliot Gardiner cond. La 9eme de Beethoven

[This song made my day] John Eliot Gardiner cond. La 9eme de Beethoven

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Bien que destinée au format de chansons pop, cette rubrique se permettra de transgresser parfois les directives du rédac’ chef pour aller loin, parfois très loin… Il s’agira ici de Sir John Eliot Gardiner, chef d’orchestre exceptionnel. A 18 ans, John Eliot, le bac en poche, décida de faire une année sabbatique en tant que bénévole dans les camps de réfugiés en Jordanie et en Palestine, pour se faire un peu d’argent de poche, il jouera du violon lors de spectacles d’une artiste en herbe, Fairuz… 

 

Après des études en musicologie, il consacrera une grande partie de sa vie aux cantiques de Jean Sébastien Bach. Il revient toujours une question relative aux chefs d’orchestres, quant à leur apport et leur touche pour l’interprétation d’une partition. L’interprétation de Gardiner de la neuvième de Beethoven contient des éléments de réponse. Contrairement à ses confrères, Gardiner ne s’intéresse pas ici à une application scrupuleuse du rythme et de l’orchestration, son interprétation est beaucoup plus sensorielle et instinctive, il s’est mis dans la tête d’un Beethoven amoindri, ayant perdu ses facultés auditives. Le jeu est ici très nerveux, rapide, faisant de cette interprétation, particulièrement à partir du quatrième mouvement, un moment épique, unique dans l’histoire de la musique. Et si Ludwig avait pu écouter, il aurait sans doute versé quelques larmes de bonheur.