« Hassouna Mosbahi » : Portrait d’un homme de lettres prolifique

« Hassouna Mosbahi » : Portrait d’un homme de lettres prolifique

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Dans le cadre de ses soirées ramadanesques, « Bait Arioueya » organise une rencontre avec le romancier tunisien « Hassouna Mosbahi » ce vendredi 31 mai à la Cité de la culture à partir de 21h30. Cette rencontre s’articulera autour de la relation de l’écrivain avec l’émigration, l’amitié et la vie à la campagne.

 

Le poète Egyptien Youssef Driss a déclaré : « Il suffit de lire un seul roman de Hassouna Mosbahi pour qu’on puisse connaître comment vit l’homme tunisien, comment il pense, quelles sont ses histoires et ses légendes, comme si tu as vécu 20 ans en Tunisie ».

 

Hassouna Mosbahi, homme de lettres à multiples vocations : romancier, nouvelliste, traducteur et journaliste, a vu le jour en 1950, à El Ala (Kairouan). Il a grandi dans un milieu conservateur ayant le coran comme unique référence littéraire. Seul et incompris, il s’est noyé dans les livres, là où sa conscience élevée l’a poussé. Il a, très vite, compris que la mission de l’homme était de partir à la quête de soi et de rechercher le sens de l’existence. Ainsi lui parut-il impératif de s’envoler vers d’autres cieux pour accomplir son destin d’écrivain.

 

Son diplôme de littérature française en main, il quitte son pays natal pour s’installer en Allemagne. L’auteur de « A la recherche du bonheur » a choisi le voyage à la stabilité afin d’assouvir sa soif de découvrir de nouvelles cultures et de nouveaux horizons.

 

En proie à son âme de nomade et fort de sa belle plume, c’est l’un des auteurs tunisiens les plus prolifiques. Il compte à son actif quatre recueils de nouvelles dont : « Bint Ami Hniya » et neuf romans dont : « Adieu Rosalie », « Les Autres » et le fameux « A la recherche du bonheur ». Cette dernière œuvre est perçue par la critique comme l’aboutissement de son désir de liberté et de sa révolte contre les structures sociales qui ont conditionné, conditionnent et conditionneront l’Homme.

 

Cependant, n’est-il pas absurde de réduire les écrits d’un si valeureux écrivain à une simple analyse de phénomènes sociaux ? En citant Kundera : « Nous écrivons pour ne pas oublier », il renchérit en disant : « Nous sommes une société dépourvue de mémoire… La culture sert d’outil contre l’oubli. » nous orientant ainsi vers ses réelles motivations.