«Some Time in New York City» fête ses 47 ans

«Some Time in New York City» fête ses 47 ans

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Cela fait aujourd’hui 47 ans que Some Time in New York City est sorti pour la première fois aux États-Unis. Cet album était indéniablement le précurseur de l’entreprise engagée de John Lenon et Yoko Ono qui s’étaient alors donné pour mission de chanter leur rage contre le système à travers leur musique.

Avec John Sinclair, le duo avait pris pour cible le système judiciaire corrompu. Woman is The Nigger of The World dénonçait l’oppression subie par les femmes. Le très humaniste We’re all Water promouvait, quant à lui, l’égalité entre les Hommes.

 

Album fortement controversé du fait, notamment, du contexte socio-politique dans lequel il est sorti, il fut immédiatement taxé de «politiquement incorrect». Parmi les anecdotes inhérentes à cette polémique démesurée, celle de ce Dj/animateur de renommé, Elliot Mintz, qui s’est retrouvé à la porte suite au passage de Woman is The Nigger of The World sur sa station de radio. Rolling Stone, la célèbre revue musicale, n’a pas manqué de les critiquer sévèrement en lançant «Les Lenon doivent être félicités... C’est un suicide artistique». 

 

Dans un élan d’intrépidité, le couple a décidé de jouer Give Peace a Chance dans le cadre d’une manifestation contre le parti républicain. L’interprétation de cet hymne à la paix, enregistré dans une suite de l’hôtel Queen Elizabeth à Montréal lors du deuxième Bed-in for Peace, n’a fait qu’aggraver encore plus la situation.

Afin de se débarrasser des Lenon, Richard Nixon, alors réélu Président des États-Unis, a refusé de renouveler la carte de séjour de John. Il s’en suivit, dès lors, une période très sombre pour le leader des Beatles.

 

Né de la volonté du Plastic Ono Band de mettre leur art au service des causes nobles, Some time in New York City était brut, honnête et dur. En bref, il dépeignait la réalité d’un monde en pleine guerre du Vietnam. Infiniment dévoué au militantisme pour la paix et ce jusqu’à son dernier souffle, John Lenon s’est fait lâchement assassiné par quatre coups de balle ornant ainsi sa légende d’une cruelle ironie.