De l’importance de s’excuser pour obtenir le pardon

De l’importance de s’excuser pour obtenir le pardon

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À ma grande surprise, lorsque l’on cherche sur internet « comment se faire pardonner », les résultats pleuvent comme des étoiles filantes (on trouve pas moins de 251 000 articles sur le sujet). Ce qui confirme notre premier soupçon. Tout le monde a quelque chose à se faire pardonner. Même le site wikihow explique en pas moins de 20 étapes les matières de s’excuser.

 

*Avant de poursuivre cette lecture, nous parlons évidemment d’excuses sincères.

 

Ce qui nous amène au constat suivant. S’il arrive à tout le monde de faire des erreurs, l’important c’est notre « gestion post-crise ». Parce que voilà, fauter est une chose qui est indéniablement suivie de conséquences et qui perturbe inévitablement notre légèreté de l’être (décrite comme insoutenable par Kundera).

 

« Épargne-toi du moins le tourment de la haine ; à défaut du pardon, laisse venir l’oubli. » -  Alfred de Musset.

 

L’importance de dépasser la culpabilité pour avoir la meilleure réaction

 

Humain, notre premier réflexe quand on fait une erreur est de se replier dans ses retranchements. De cacher sa honte derrière des sentiments, derrière des émotions négatives comme le mépris, la colère ou encore la fuite par l’absence de communication. La technique de l’autruche est également un incontournable. On plonge la tête sous terre, on ferme les yeux, les oreilles et on attend que l’orage passe. On prie pour qu’il existe une option « clique droit », « placer dans la corbeille » et bien évidemment, « vider la corbeille ». Mais comme cette option n’existe pas encore, je dis bien « encore » parce que les projets technologiques nous surprennent de jour en jour, les excuses restent notre meilleure option. Dans un article publié sur le site psychologytoday, Joseph Burgo*, psychologue clinicien américain explique que « les sentiments de culpabilité qui surviennent lorsque l’on a blessé quelqu’un d’autre qui viennent de pair avec la honte que l’on ressent à avoir mal agit sont émotionnellement difficilement tolérables ». C’est un fait.  La culpabilité, ce sentiment si désagréable, mais si utile est là pour nous rappeler qu’il est important de réparer ses torts. 

 

« Sorry seems to be the hardest word » - Elton John (après avoir cité de Musset, on peut s’autoriser du Elton John).

 

Bien pensées, les erreurs nous permettent de grandir et ainsi de faire amende honorable. S’excuser, c’est aussi montrer le respect que l’on a pour autrui. S’excuser c’est donc gagnant-gagnant. Cela fait du bien à celui qui a fauté puisque, sans effacer ses torts pour autant, cela lui permet de savoir qu’il a fait ce qu’il y avait de juste. La personne lésée aussi y trouve son compte puisqu’elle se sent respectée. Les excuses sont alors le premier pas pour rétablir la confiance. Une fois les excuses en bonne et due forme présentées, il ne reste plus qu’à attendre d’être pardonné....

Et puis après tout, la plus belle preuve que les erreurs peuvent être constructives et réparables se sont quand même les groupes Pink Floyd, Led Zepplin, The Police qui se sont reformés après des différends ! 

 

 

 

 

* Joseph Burgo. Auteur de Why Do I Do That? Psychological Defense Mechanisms and the Hidden Ways They Shape Our Lives