LABEL AFFAIRE #5//Bad Boy Records, l’aura et le style Puff Dady

LABEL AFFAIRE #5//Bad Boy Records, l’aura et le style Puff Dady

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Incarnation ultime de l’autodidacte, c’est seul que Sean Combs alias Puff daddy a monté son label Bab Boy Records. Et comme chaque histoire à un début, celle de Sean Combs commence alors qu’il n’avait que 19 ans.

 

Après ses cours à l’université, le jeune Puff fait tous les jours 4 heures de route pour se rendre dans les locaux de Uptown Records où il est engagé comme stagiaire. Andre Harrell, ancien rappeur, CEO de Motown Records et fondateur d’Uptown Records remarque instantanément la motivation et le potentiel de Sean Combs et décide de le nommer directeur artistique en chef. C’est le 1er coup d’éclat de Puff Daddy qui passe de simple stagiaire à un haut poste à responsabilités – avec une expérience dans le domaine pourtant encore toute neuve. Mais Daddy est fait pour ça. Et c’est d’ailleurs lui qui fera signer Mary J Blige sur le label.

 

Histoire d’hommes histoire d’ego...

 

Andre Harrell refuse que l’élève dépasse le maître et renvoie Puff Daddy en 1993. Évidemment, le jeune producteur décide que l’histoire ne s’arrêtera pas là et fonde ainsi Bad Boy Records. Grâce à son réseau et à sa nouvelle connaissance du milieu, il décide d’emmener avec lui un jeune talent qu’il a découvert en lisant le magazine The Source : Biggie Smalls aka Notorious Big. En plus de BIG, ses plus grands artistes sont Maze et Faith Evans.

 

 

 

Bad Boy Records devient rapidement l’incarnation de l’univers bling-bling du Hip-Hop. Voitures de luxe, immenses villas avec piscines, chaînes en or et femmes peu vêtues... L’idée : vendre du rêve jusqu’à ce que celui-ci devienne réalité. La devise de ces mauvais garçons ? Can’t Stop Won’t Stop. Et un génie marketing sans failles. Pour que le son Bad Boy soit partout, le label crée les Street Teams. Des équipes de fans qui - en échange de CD, t-shirts, invitations et autres goodies de la maison – doivent distribuer des échantillons promo aux endroits les plus stratégiques. Ce sont eux, aussi, qui taguaient le logo Bad Boy sur les murs pour qu’il soit visible et reconnu par tous. Mais ce n’est pas que ça qui a donné au label sa notoriété, c’est plutôt vers une histoire de rivalité qu’il faut regarder. Le 30 novembre 1994, 2Pac qui sera bientôt chez Death Row records -  se fait tirer cinq fois dessus à la sortie des studios Quad Recording de Manhattan. Il survivra à cette attaque. Et c’est le camp Bad Boy qu’il accuse de cette tentative d’assassinat. Le camp Bad Boy perdra aussi l’un des siens. Christopher Wallace alias The Notorious B.I.G sera assassiné à bord d’une voiture le dimanche 9 mars 1997 à Los Angeles. Et dans cette rivalité est-ouest, c’est cette fois le camp ouest de Death Row qui est accusé. Pour rendre hommage à son ami, Puff Dady et Faith Evans en featuring avec le groupe 112 sortira I'll Be Missing You – titre en réalité écrit par Sauce Money qui est pourtant resté dans l’ombre.

 

 

 

 

Contrairement au titre de BIGGI, Sky is not the limit. Connaissez-vous la malédiction Bad Boy ? Oui, la maison de disque est une des usines à hits les plus prolifiques de toute l’industrie musicale des années 90. Oui Bad Boy affiche 21 albums consécutifs certifiés or ou platine. Pourtant, l’egotrip de Sean Comb aka puff Daddy ne plaît pas à tout le monde... Ajouter à ça le fait qu’il n’aime pas dépenser son argent et préfère arnaquer ses artistes, beaucoup n’ont publié qu’un titre sur la maison de disque avant de signer ailleurs. Beaucoup de départs n’ont également pas été choisis. Celui de Notorious BIG, assassiné. Shyne, Loon, G-Dep emprisonnés soit pour meurtre, soit pour trafic d’héroïne. Bref, ils sont en tout une quarantaine à avoir brutalement quitté le label, sans pour autant empêcher Bad Boy Records d’être une des maisons de disques les plus reconnues de l’industrie. Son dernier gros coup ? Produire la bande originale blockbuster de Bad Boys II.