Le "Fée mains" fait son show à l'espace Sadika

Le "Fée mains" fait son show à l'espace Sadika

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L’espace Sadika accueille la deuxième édition du « Festival du Fée mains » qui met à l’honneur le couple designer/artisan, et promeut l’artisanat à valeur ajoutée artistique.

 

Vendredi, 16 h 30, j’arrive devant l’espace Sadika, une grande banderole pour annoncer l’évènement est accrochée sur le portail. Quelques voitures garées devant annoncent une affluence correcte pour le premier jour de la manifestation qui se tient sur 4 jours, prolongée jusqu’au 20 mars.

 

J’entre et déambule entre les stands ; tapis, verre soufflé et autres bijoux, qu’on a trop l’habitude de voir dans ce genre de manifestations, ceci dit quelques stands ont tout de même retenu mon attention.

 

Le premier auquel je m’arrête s’appelle « Khalta » et est tenu par deux demoiselles, toutes souriantes. Des bols, des pots et des bijoux faits avec un matériau qui attise ma curiosité. « C’est de la pierre ? » Je demande. « Non c’est du béton » répondent les deux jeunes femmes, presque en cœur. En discutant avec elles, elles m’expliquent qu’elles sont architectes et ont leur cabinet depuis peu et qu’en parallèle, elles créent ces petites « s’hayfettes », cette lampe qui a remporté le prix "Fée mains" de l’année précédente, ces pots de fleurs et depuis peu, ces bijoux, entre colliers et autres bracelets.

 



 

Je continue ma déambulation, des mains de Fatma, des tapis, en veux-tu, en voilà, puis je tombe sur un stand différent de tous les autres. Des fioles, semblables à des flacons de parfum, élégamment alignées sur une table. Lui, jeune, grand, en pleine discussion avec avec un jeune homme, il lui explique que c’est de l’huile de noyau d’abricot, obtenue par première pression à froid et 100 % naturelle. Elle est utilisée pour ses vertus en cosmétique. Je me joins à la conversation. Il nous dit qu’il est économiste de formation et qu’il a commencé par créer une société spécialisée dans le recyclage qui valorise les grignons d’olives pour en créer de l’énergie. Depuis peu, il a commencé à extraire l’huile des noyaux d’abricots. Il nous parle de la concurrence des marchés turc et italien et de tous ceux qui font de l’huile bio. Orchée, c’est le nom qu’il a choisi pour sa gamme.

 



 

Je sors du premier hall de l’exposition, traverse le jardin joliment entretenu, la petite cafète et débarque au deuxième espace. Mon regard est vite attiré par ces couffins, magnifiquement customisés, avec des petits personnages qui leur donnent vie, les rendent plus sympathiques et plus modernes.

 

Je cherche le créateur, on me dit : « Elle est là, attendez-la deux minutes, elle va revenir ». Je profite pour prendre quelques clichés de son stand.

 

Elle arrive, sourire radieux aux lèvres « Désolée de vous avoir fait attendre ! ».

 

Je fais connaissance avec Ghalia Soudani, alias Al Ghalia, petit bout de femme pleine de vie, toute pétillante, débordante d’énergie.

 

Elle me raconte son histoire : je viens de Gabès où je travaille avec des petits enfants. Je viens d’une famille d’artistes, ma mère est couturière, mon frère fait du Graffiti et de la peinture urbaine. Moi aussi j’ai toujours eu la fibre créatrice, j’ai fait plein de choses jusqu’au jour où je me suis dite : il ne faut pas trop t’éparpiller, tu viens de Gabès, alors concentre-toi sur le couffin !

 

Moi qui adore le couffin et qui le porte tous les jours, même pour aller au boulot ! les gens me reconnaissent à ça dans la rue ! Alors je me suis mise à confectionner ma gamme que je modernise et mets au goût du jour et c’est comme ça qu’a commencé l’aventure Al Ghalia.

 

Les magnifiques couffins de Ghalia lui ont valu le prix du meilleur accessoire de cette édition du « Festival du Fée mains ».

 

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Crédit photo: Souhir Hamrouni Buonomo